
La qualité d’une rénovation ne se mesure pas à la couleur des murs, mais à l’obsession portée aux détails de finition, un rituel qui transforme un travail amateur en une œuvre d’artisan durable.
- La préparation n’est pas une étape, c’est 90% du travail, surtout dans le contexte humide de Montréal où un diagnostic de surface est non-négociable.
- Le choix des outils et du fini de la peinture est une décision technique avant d’être esthétique; il dicte la durabilité et la facilité d’entretien pour les années à venir.
Recommandation : Avant d’ouvrir un seul pot de peinture, investissez autant de temps dans la préparation de vos surfaces que vous en avez mis à choisir vos nouveaux planchers. C’est là que se gagne la bataille.
Vous y êtes presque. La poussière du plâtre est retombée, les armoires sont posées, et le gros des travaux de votre rénovation est derrière vous. Une immense satisfaction vous envahit, et c’est normal. Vous vous voyez déjà appliquer la touche finale, cette couleur que vous avez choisie avec soin, et sabrer le champagne. C’est précisément à ce moment que 90% des rénovateurs amateurs commettent leur plus grande erreur : ils baissent la garde. Ils pensent que la peinture n’est qu’une formalité, une simple couche de décoration. Laissez-moi vous le dire, en tant qu’artisan qui a vu des projets magnifiques ruinés par une finition bâclée : la peinture n’est pas la fin de la rénovation, c’est son couronnement. Ou sa chute.
On vous a sans doute dit de « bien nettoyer les murs » ou d’« acheter une bonne peinture ». Ces conseils sont aussi utiles que de dire à un chef de « bien cuire les aliments ». La véritable maîtrise se cache ailleurs. Elle est dans le rituel de préparation, dans le dialogue avec la surface, dans le choix intransigeant d’un apprêt adapté et dans la compréhension que le fini d’une peinture a plus d’impact que sa teinte. Le diable, comme on dit, est dans les détails. Mais en peinture, les détails ne sont pas le diable ; ils sont le divin. Ils sont la différence entre un mur qui a l’air « fraîchement peint » et une surface qui semble avoir été finie en atelier, avec une profondeur et une perfection qui résistent au temps et au climat exigeant de Montréal.
Cet article n’est pas une simple liste de conseils. C’est une transmission. La philosophie d’un artisan pour qui chaque coup de pinceau est une signature. Nous allons disséquer ensemble le processus, de la guerre sainte contre les imperfections de surface jusqu’au choix stratégique des outils et des peintures spéciales qui répondent aux défis bien réels de nos habitations. Oubliez ce que vous pensez savoir. Le vrai travail commence maintenant.
Pour naviguer à travers les secrets d’une finition professionnelle, cet article est structuré pour vous guider pas à pas, de la fondation invisible du projet jusqu’aux touches finales qui captent la lumière et le regard. Voici le parcours que nous allons suivre.
Sommaire : L’art de la finition, des fondations invisibles au résultat spectaculaire
- La préparation, l’étape secrète que les amateurs négligent et qui garantit une peinture parfaite
- L’apprêt, ce héros de l’ombre : pourquoi vous ne devriez jamais peindre sans lui
- Mat, satiné, velouté : le guide pour choisir le bon fini de peinture et ne plus jamais vous tromper
- Rouleau ou pistolet : quel est le meilleur outil pour votre projet de peinture ?
- L’art du découpage : comment peindre des lignes parfaites sans ruban à masquer
- Les super-pouvoirs des peintures spéciales : quand la peinture devient une solution technique
- Le pouvoir des moulures : comment ajouter du caractère et de l’élégance à n’importe quelle pièce
- Quel matériau choisir pour le comptoir de votre salle de bain ?
La préparation, l’étape secrète que les amateurs négligent et qui garantit une peinture parfaite
Répétez après moi : la peinture n’est pas une solution, c’est une révélation. Elle ne cache pas les défauts, elle les amplifie sous la lumière. Si votre surface n’est pas absolument parfaite, chaque bosse, chaque fissure, chaque grain de poussière sera magnifié. La préparation n’est donc pas une corvée préliminaire ; c’est 90% du travail. Dans le contexte montréalais, c’est encore plus vrai. Une étude de la Direction régionale de santé publique révèle que près de 50% des ménages montréalais rapportent au moins un indicateur d’humidité excessive. Peindre sur une surface même légèrement humide ou affectée par des moisissures, c’est garantir un échec. La peinture cloquera, et le problème refera surface, en pire. Le premier outil du peintre n’est pas le pinceau, mais ses yeux et ses mains pour diagnostiquer le mur.
Le rituel est immuable. D’abord, la protection. On ne parle pas de vieux draps, mais d’un polyane de qualité, solidement fixé avec du ruban. Ensuite, l’inspection. Cherchez les fissures, les trous, mais aussi les résidus de colle ou les zones lustrées. Traitez impitoyablement les moisissures avec un produit adapté, ne vous contentez pas de les masquer. Le rebouchage se fait avec un enduit de qualité, appliqué en couches fines. L’erreur commune est de vouloir tout remplir d’un coup, créant un retrait et une nouvelle imperfection. Soyez patient. Une fois sec, le ponçage est l’étape qui sépare les hommes des enfants. Que ce soit avec une ponceuse orbitale ou une « girafe » pour les grandes surfaces, l’objectif est d’obtenir une surface aussi lisse que du verre. N’oubliez pas qu’il faut en moyenne 4 à 6 heures d’attente entre deux couches de peinture dans des conditions standards, alors prenez le temps de bien faire cette étape.
Votre plan de match pour une surface impeccable
- Points de contact : Inspectez visuellement et au toucher chaque centimètre carré du mur. Notez les fissures, trous, taches d’humidité et zones rugueuses.
- Collecte : Dégagez complètement la zone. Munissez-vous d’enduit, de spatules de différentes tailles, de papier sablé (grains 120 et 220), et de produits de nettoyage/antimoisissure.
- Cohérence : Rebouchez toutes les imperfections. Le but est d’obtenir une surface uniforme, sans aucune variation de texture. Passez votre main pour vérifier.
- Mémorabilité/émotion : C’est l’étape du ponçage final. Votre mur doit être si lisse que la lumière glisse dessus sans accrocher. C’est ce qui donnera une finition luxueuse.
- Plan d’intégration : Dépoussiérez méticuleusement avec un aspirateur à brosse puis un linge humide. La surface est maintenant prête pour le héros de l’ombre : l’apprêt.
L’apprêt, ce héros de l’ombre : pourquoi vous ne devriez jamais peindre sans lui
Si la préparation est la fondation, l’apprêt (ou *primer*) est le ciment qui lie tout ensemble. Sauter cette étape est une hérésie, une économie de bout de chandelle qui vous coûtera cher en temps, en argent et en qualité. Beaucoup d’amateurs pensent que les peintures « deux-en-un » (apprêt et peinture) suffisent. C’est une stratégie marketing, pas une technique d’artisan. Un apprêt dédié remplit trois fonctions cruciales qu’une peinture seule ne peut accomplir : il scelle la surface, il uniformise l’absorption et il assure l’adhérence de la couche de finition. Sur du plâtre neuf, qui est extrêmement poreux, l’apprêt empêche le mur de « boire » votre peinture de finition, vous évitant de devoir appliquer trois ou quatre couches.
Sur des surfaces déjà peintes, surtout si vous passez d’une couleur foncée à une couleur pâle, un apprêt teinté dans une nuance de gris proche de votre couleur finale fera des miracles. Il neutralise l’ancienne couleur et permet à la nouvelle de révéler sa vraie teinte en seulement deux couches. C’est un secret de pro qui sauve des heures de travail. Face à des conditions spécifiques, comme des taches de fumée, d’eau ou de crayon, seul un apprêt scellant spécialisé (à base de shellac ou d’huile) pourra les bloquer définitivement. Une peinture à l’eau appliquée directement dessus ne fera que réactiver la tache qui traversera la couche de finition. Dans le contexte québécois, où il faut maintenir une humidité contrôlée, comme le rappellent les experts, l’humidité doit rester sous 50% pour éviter les moisissures. Un apprêt de qualité aide à créer une barrière plus résistante contre l’humidité ambiante, protégeant ainsi votre investissement sur le long terme.
L’étude de cas des experts Tollens est parlante : pour repeindre un meuble en mélamine grise avec une couleur claire, l’application d’un apprêt adapté a permis une couverture parfaite en deux couches seulement. Sans cet apprêt, la surface glissante de la mélamine aurait rejeté la peinture, et la couleur foncée aurait nécessité d’innombrables passages. Ne sous-estimez jamais ce héros discret. Il est la garantie d’un fini riche, uniforme et durable.
Mat, satiné, velouté : le guide pour choisir le bon fini de peinture et ne plus jamais vous tromper
Le choix du fini de votre peinture est aussi, sinon plus, important que celui de la couleur. Le lustre d’une peinture, c’est-à-dire sa capacité à réfléchir la lumière, influence radicalement la perception de la couleur, l’ambiance de la pièce et, surtout, sa fonctionnalité. Un mauvais choix de fini peut ruiner l’effet désiré et créer des problèmes d’entretien cauchemardesques. La règle de base est simple : plus le fini est lustré, plus il est résistant et lavable, mais plus il révèle les imperfections de la surface. C’est pourquoi une préparation parfaite est non-négociable.
Le fini mat est le plus populaire pour les plafonds et les pièces à faible passage comme les chambres d’adultes. Son absence de lustre (0-10%) lui confère une grande élégance et une profondeur incomparable, et surtout, il est le champion pour camoufler les petits défauts du mur. Son talon d’Achille est sa faible résistance au frottement et sa difficulté de nettoyage. Le fini satiné, ou « perle », est son opposé fonctionnel. Avec son lustre subtil (25-35%), il réfléchit la lumière et est très facile à nettoyer, ce qui en fait le choix par excellence pour les cuisines, les salles de bain et les chambres d’enfants. Il est le cheval de bataille de la peinture résidentielle. Entre les deux se trouve le velouté (ou « velours »), un compromis magnifique qui offre un aspect poudré très chic, proche du mat, mais avec une lavabilité bien supérieure. C’est un excellent choix pour les salons et les salles à manger.

Enfin, les finis semi-lustré et lustré sont des finis de spécialité. Leur brillance élevée les rend extrêmement durables et résistants à l’humidité, ce qui les destine aux boiseries, portes, cadres de fenêtres et meubles. Les utiliser sur un mur entier créerait un effet miroir peu flatteur qui mettrait en évidence la moindre imperfection. La clé est de créer une « signature de finition » pour chaque pièce en utilisant ces différents lustres de manière stratégique.
Le tableau suivant résume les caractéristiques clés pour vous aider à faire un choix éclairé, car un bon artisan est d’abord quelqu’un qui choisit le bon matériau pour le bon usage.
| Type de fini | Niveau de lustre | Lavabilité | Usage recommandé | Avantages |
|---|---|---|---|---|
| Mat | 0-10% | Faible | Plafonds, chambres | Cache les imperfections |
| Velouté | 10-25% | Moyenne | Salons, chambres | Équilibre esthétique/pratique |
| Satiné | 25-35% | Bonne | Cuisines, salles de bain | Facile à nettoyer |
| Semi-lustré | 35-75% | Excellente | Boiseries, portes | Très résistant |
Rouleau ou pistolet : quel est le meilleur outil pour votre projet de peinture ?
L’intransigeance matérielle est la marque d’un vrai professionnel. Penser qu’on peut obtenir un fini impeccable avec un rouleau bas de gamme est une illusion. La qualité de vos outils est aussi importante que la qualité de votre peinture. La grande question qui se pose souvent est celle du choix entre le traditionnel rouleau et le pistolet à peinture, souvent perçu comme plus « professionnel ». La réponse, comme toujours, dépend du contexte. Pour un projet de rénovation dans un espace habité, le rouleau de haute qualité reste le roi. Pourquoi ? La préparation pour une application au pistolet est un travail colossal. Il faut masquer absolument tout : planchers, fenêtres, meubles, luminaires. Le brouillard de peinture se dépose partout. De plus, le bruit est assourdissant et une ventilation adéquate est impérative.
Comme le souligne un expert de Docteur Peinture, un spécialiste reconnu au Québec, l’utilisation du pistolet *airless* est même déconseillée sur certaines surfaces comme les fibres de rénovation, car l’air soufflé peut relever les fibres et créer un fini rugueux non désiré. Le rouleau, quant à lui, offre un contrôle bien plus grand en milieu résidentiel. L’investissement se situe dans le choix du manchon : un manchon de 13 à 15 mm en microfibres de qualité déposera la peinture de façon uniforme et sans charpî. Oubliez les manchons en mousse qui créent des bulles ou ceux en fibres synthétiques bas de gamme qui perdent leurs poils. Un bon rouleau est un investissement, pas une dépense.

Alors, quand le pistolet est-il pertinent ? Pour de très grandes surfaces vides (une maison neuve avant l’emménagement), des plafonds texturés (style « popcorn ») ou pour la peinture de nombreuses portes ou armoires démontées et installées en atelier. La vitesse d’application est son grand avantage, mais elle se paie par une préparation longue et une perte de peinture significative (jusqu’à 30% en brouillard). Pour le rénovateur amateur, la réponse est claire : investissez dans un excellent ensemble rouleau-pinceau plutôt que de louer un pistolet qui vous causera plus de maux de tête qu’autre chose.
| Critère | Rouleau | Pistolet |
|---|---|---|
| Coût initial | 20-50 $ | 200-500 $ (location/achat) |
| Vitesse d’application | 100 pi²/heure | 300 pi²/heure |
| Préparation/masquage | 30 minutes | 2-3 heures |
| Perte de peinture | 5-10% | 20-30% |
| Bruit | Silencieux | Très bruyant |
| Idéal pour | Espaces habités, petites surfaces | Grandes surfaces vides, plafonds |
L’art du découpage : comment peindre des lignes parfaites sans ruban à masquer
Voici une autre vérité d’artisan : le ruban à masquer est une béquille pour amateurs. Un professionnel se fie à la fermeté de sa main, à la qualité de son pinceau et à sa technique. Apprendre à « découper » à main levée, c’est-à-dire à peindre les coins et les jonctions entre le mur et le plafond ou les boiseries, est un rite de passage. Cela peut sembler intimidant, mais avec la bonne méthode et un peu de pratique, le résultat est non seulement plus rapide, mais surtout beaucoup plus net. Le ruban, même de bonne qualité, a tendance à laisser la peinture baver en dessous ou à arracher la peinture fraîche en le retirant.
Le secret réside dans trois éléments. Premièrement, le pinceau. Il vous faut un pinceau angulaire de 2 à 2.5 pouces de largeur, avec des soies synthétiques de haute qualité (nylon/polyester). Il doit être ferme mais souple. Deuxièmement, le chargement du pinceau. Ne le plongez jamais entièrement dans la peinture. Trempez seulement le premier tiers des soies, puis tapotez-le sur le bord intérieur du pot pour enlever l’excès. Vous devriez avoir un « réservoir » de peinture sur le pinceau, pas une masse dégoulinante. Troisièmement, le mouvement. Tenez le pinceau comme un crayon, et non à pleine main, pour un maximum de contrôle. Appliquez le bord long des soies contre la ligne à peindre, en maintenant un angle constant d’environ 45 degrés. Appuyez légèrement pour que les soies s’évasent et forment une ligne fine et précise. Le mouvement doit être fluide, continu et venir de votre bras, pas de votre poignet.
Entraînez-vous sur un morceau de carton. L’objectif n’est pas la vitesse, mais la constance du trait. Rechargez le pinceau souvent pour maintenir une charge de peinture uniforme et éviter les reprises. Si vous faites une petite erreur ou une coulure, ne paniquez pas. Laissez-la sécher complètement. Essayer de l’essuyer fraîche ne fera qu’étaler le problème. Une fois sèche, vous pourrez la raser délicatement avec une lame de rasoir ou la poncer très légèrement avant de faire une retouche. Maîtriser le découpage est une source de grande fierté. C’est la calligraphie du peintre.
- Choisir un pinceau angulaire de qualité avec des soies synthétiques.
- Charger le pinceau avec la bonne quantité de peinture (seulement 1/3 de la longueur des soies).
- Maintenir un angle constant de 45 degrés contre le mur.
- Appliquer la peinture en un trait fluide et continu, en utilisant votre bras.
- Recharger le pinceau régulièrement pour éviter les reprises visibles et maintenir une ligne nette.
Les super-pouvoirs des peintures spéciales : quand la peinture devient une solution technique
Parfois, la peinture doit faire plus que simplement décorer. Face à des défis spécifiques, elle doit devenir une solution technique. L’industrie a développé des peintures « spéciales » dotées de véritables super-pouvoirs pour résoudre des problèmes qu’une peinture standard ne peut adresser. Dans nos maisons québécoises, le premier ennemi est l’humidité. Nous savons que 10% des ménages montréalais ont des moisissures visibles. Dans une salle de bain mal ventilée ou un sous-sol humide, une peinture anti-condensation ou anti-moisissure est un choix judicieux. Ces peintures contiennent des additifs fongicides qui préviennent la croissance des spores et possèdent souvent des propriétés isolantes qui réduisent la formation de condensation sur les murs froids.
Un autre défi, surtout en hiver, est la qualité de l’air intérieur. Nous vivons calfeutrés pendant des mois. Les peintures à zéro COV (Composés Organiques Volatils) sont devenues une norme pour quiconque se soucie de sa santé. Elles n’émettent pas de gaz nocifs pendant et après l’application, ce qui est essentiel pour les chambres d’enfants, les personnes asthmatiques ou simplement pour un environnement plus sain. Pour les sous-sols, dont les planchers de béton sont sujets aux remontées d’humidité et à l’efflorescence (dépôts de sel blanchâtres), les peintures époxy ou polyuréthane pour sol créent une barrière imperméable et extrêmement résistante à l’abrasion et aux produits chimiques, comme le sel de déglaçage que l’on traîne l’hiver. Enfin, pour des surfaces métalliques extérieures, comme une rampe en fer forgé soumise aux rudes cycles de gel-dégel, une peinture riche en zinc offrira une protection cathodique contre la rouille bien supérieure à une peinture pour métal ordinaire. Choisir la bonne peinture spéciale, c’est appliquer une solution ciblée plutôt qu’un pansement générique.
Guide de sélection des peintures spécialisées selon le problème
- Pour l’humidité excessive (>60%) : recherchez des peintures anti-condensation contenant des additifs fongicides pour les murs de salles de bain et buanderies.
- Pour les sous-sols : optez pour des peintures époxy ou polyuréthane pour les planchers de béton afin de résister au calcium et au sel de déglaçage.
- Pour la qualité de l’air : privilégiez les peintures certifiées Zéro COV, particulièrement essentielles en hiver québécois lorsque les fenêtres sont fermées.
- Pour les zones à moisissures : utilisez impérativement des apprêts bloquants spécialisés avant d’appliquer une peinture de finition anti-moisissure.
- Pour les surfaces métalliques extérieures : choisissez des peintures au zinc pour une protection maximale contre la rouille due aux cycles de gel-dégel.
Le pouvoir des moulures : comment ajouter du caractère et de l’élégance à n’importe quelle pièce
La peinture révèle la surface, mais les moulures lui donnent son âme. Une pièce aux murs parfaitement lisses et peints est propre, mais peut sembler fade. L’ajout de moulures est l’un des moyens les plus efficaces et les plus rentables pour ajouter instantanément du caractère, une impression de hauteur et une touche d’élégance architecturale. Des plinthes plus hautes et plus travaillées, une cimaise qui délimite deux couleurs ou textures, ou une corniche (Ogee) qui adoucit la transition entre le mur et le plafond peuvent transformer radicalement la perception d’un espace. C’est un détail de finition qui en dit long sur le soin apporté à la rénovation.
Le choix du style et du matériau est crucial. Pour une maison victorienne du Plateau Mont-Royal, on optera pour des moulures en bois complexes et détaillées pour respecter le cachet historique. Pour un condo moderne à Griffintown, des plinthes carrées et minimalistes en MDF seront plus appropriées. Le MDF est une option économique et stable, idéale pour être peinte. Le bois massif offre une authenticité inégalée, surtout si on souhaite le teindre. Le polyuréthane, quant à lui, est léger, facile à couper et totalement insensible à l’humidité, ce qui en fait un choix parfait pour les salles de bain. Selon les experts en rénovation de Québec, il est primordial d’adapter son choix au style architectural existant pour une intégration réussie.
L’installation demande de la précision, surtout pour les coupes d’angle à 45 degrés qui doivent être parfaites. Une scie à onglets est un investissement quasi obligatoire pour un travail propre. L’ordre d’installation a aussi son importance : on commence généralement par les plinthes, puis les encadrements de portes et fenêtres, ensuite les cimaises et enfin les corniches. Et, pour un résultat digne d’un pro, n’oubliez jamais d’appliquer une couche d’apprêt sur vos moulures avant la peinture de finition, surtout si elles sont en bois nu ou en MDF. Cela garantira une couleur uniforme et une durabilité maximale à votre finition semi-lustrée ou lustrée.
- Identifier le style architectural de votre propriété (Victorien, Art déco, Moderne) pour choisir des moulures cohérentes.
- Choisir le matériau adapté : MDF pour un budget serré, bois pour l’authenticité, ou polyuréthane pour la résistance à l’humidité.
- Mesurer précisément et couper les angles à 45 degrés avec une scie à onglets pour des joints parfaits.
- Installer dans l’ordre : commencer par les plinthes, puis les cimaises, et finir par les corniches.
- Appliquer un apprêt avant la peinture de finition pour un résultat professionnel et durable.
À retenir
- La préparation de surface n’est pas une suggestion, c’est une exigence non-négociable qui constitue 90% de la réussite d’un projet de peinture.
- Le choix du fini (mat, velours, satiné) est une décision technique qui impacte la durabilité et l’entretien autant que l’esthétique.
- Investir dans des outils de qualité (pinceau angulaire, rouleau en microfibres) et maîtriser les techniques de base comme le découpage à main levée est plus rentable que de se fier à des gadgets ou des solutions « faciles ».
Quel matériau choisir pour le comptoir de votre salle de bain ?
Bien que la peinture soit centrale, les finitions d’une pièce incluent d’autres surfaces majeures. Dans une salle de bain, le comptoir de la vanité est un point focal qui doit allier esthétique et performance, surtout face à l’humidité constante. Le choix du matériau est une décision à long terme qui aura un impact sur l’entretien quotidien et la valeur de revente de votre propriété. Trois grandes familles de matériaux dominent le marché québécois : le quartz, le marbre et le stratifié haute définition.
Le quartz est le champion de la performance. C’est une pierre d’ingénierie non poreuse, donc extrêmement résistante aux taches, aux égratignures et à l’humidité. Il ne requiert aucun scellant et se nettoie avec une facilité déconcertante. Son aspect luxueux et sa durabilité en font un investissement sûr qui a un impact très positif sur la valeur de revente, particulièrement dans les marchés urbains comme Montréal. Le marbre, son cousin naturel, offre une beauté unique et un cachet intemporel. Cependant, il est plus poreux et doit être scellé régulièrement pour résister aux taches et à l’eau. Son entretien est plus exigeant, mais son attrait pour le segment du luxe est indéniable. Enfin, le stratifié haute-définition n’est plus le stratifié de vos grands-parents. Les technologies modernes permettent d’imiter la pierre ou le bois de façon bluffante, pour une fraction du prix. C’est une option économique, facile d’entretien et résistante, mais son impact sur la revente est généralement neutre.
Pour prendre une décision éclairée, il faut considérer le budget, le niveau d’entretien que vous êtes prêt à accepter, et l’objectif de votre rénovation (usage personnel long terme ou valorisation pour revente). Cette analyse comparative issue d’une source fiable comme La Presse met en lumière les compromis de chaque option.
| Matériau | Prix/pi² | Résistance humidité | Entretien | Impact revente |
|---|---|---|---|---|
| Quartz | 60-100 $ | Excellente | Minimal | Très positif |
| Marbre | 75-150 $ | Moyenne (scellant requis) | Élevé | Positif (luxe) |
| Stratifié HD | 20-40 $ | Bonne | Facile | Neutre |
| Bois traité | 50-80 $ | Moyenne | Régulier | Variable |
Maintenant que chaque surface est préparée, traitée et embellie, votre projet de rénovation a atteint un niveau de qualité qui se voit et qui se sent. L’étape suivante consiste à maintenir cette perfection et à l’intégrer dans une vision globale de votre espace. Pour mettre en pratique ces conseils d’artisan, évaluez dès maintenant la solution la plus adaptée à chaque pièce de votre maison et n’ayez pas peur d’investir dans la qualité. C’est une signature qui prendra de la valeur avec le temps.
Questions fréquentes sur les finitions en rénovation
Comment l’humidité affecte-t-elle le choix du comptoir?
Dans le climat québécois, avec des taux d’humidité pouvant dépasser 50%, privilégiez des matériaux non poreux comme le quartz ou un stratifié haute qualité avec des joints parfaitement étanches. Le bois, même traité, ou le marbre non scellé peuvent être plus vulnérables aux variations d’humidité sur le long terme.
Quelle est la différence de valeur entre quartz et stratifié pour la revente?
La différence peut être significative. Un comptoir en quartz est perçu comme un élément haut de gamme et peut, selon les experts, augmenter la valeur perçue d’un condo au centre-ville de 2 à 3%. Un stratifié de qualité, même moderne, maintient la valeur sans la diminuer, mais n’agit pas comme un levier d’augmentation.
Comment coordonner le comptoir avec les finitions de peinture?
La règle d’or est de choisir d’abord l’élément le plus coûteux et le plus permanent, c’est-à-dire le comptoir. Une fois votre comptoir en quartz ou en marbre installé, prélevez un échantillon et choisissez une peinture pour les murs et les armoires dans des tons complémentaires. Pour la salle de bain, une peinture au fini satiné ou semi-lustré est recommandée pour sa résistance à l’humidité et sa facilité de nettoyage, créant une harmonie visuelle et fonctionnelle avec le comptoir.